Le portrait intime d’un écrivain « tissé d’exil »
À travers l’écriture de ses souvenirs, de ses réflexions, poèmes et parfois pour suppléer aux mots, des lettres dessins, Atiq Rahimi propose un récit intime et poétique, une méditation sur ce qui reste de nos vies quand on perd la terre de son enfance.
« J’ai beaucoup parlé de ma terre natale, des femmes blâmées, de la guerre qui a emporté mon frère et dispersé ma famille aux quatre coins du monde… Mais je n’ai jamais évoqué mon exil. Dès que je me m’apprête à le décrire, je suis démuni, muet, comme devant un trou noir. L’exil est une voie sans retour. Une fois dedans, on ne parvient plus à s’en défaire. On devient à jamais un être errant, on est tissé d’ailleurs. Je suis comme le callimorphe, ce papillon migrateur aux ailes noires, zébrées de blanc, qui après avoir quitté sa chenille est condamné à voler nuit et jour. »
208 pages
18,00 eur